Une controverse émerge à la suite de la victoire de l’Espagne en finale de la Coupe du monde féminine de football ce dimanche. Le triomphe historique de l’équipe nationale est assombri par l’action du président de la Fédération espagnole de football, qui a embrassé une joueuse.
L’épisode se déroule juste après le coup de sifflet final ce dimanche, alors que les joueuses espagnoles célèbrent leur victoire et s’apprêtent à monter sur le podium pour recevoir leurs médailles et le trophée. Luis Rubiales, le président de la Fédération espagnole de football, prend le visage de l’attaquante Jennifer Hermoso entre ses mains et l’embrasse sur la bouche. Ce geste provoque une réaction immédiate de consternation chez les téléspectateurs et les internautes, qui n’hésitent pas à qualifier cette action de comportement inapproprié, voire d’agression sexuelle.
Juste après l’embrassade, depuis les vestiaires, la numéro 10 de l’équipe espagnole déclare en direct sur les réseaux sociaux : « Je n’ai pas apprécié ça, vous savez ! ». Cependant, quelques heures plus tard, par le biais d’un communiqué diffusé par la fédération aux médias, la joueuse de football tente de calmer la controverse. Jenni Hermoso y décrit le geste comme « une réaction mutuelle totalement spontanée due à la joie immense que procure la victoire en Coupe du monde ». Elle ajoute : « Le président et moi avons une excellente relation, son comportement envers nous toutes a été impeccable, et ce geste était simplement une manifestation naturelle d’affection et de gratitude. »
Un président qui a déjà été accusé de malversations financières
Luis Rubiales, de son côté, adopte une position similaire et choisit de mettre en avant le titre de championnes du monde remporté par son équipe. « Je ne prête pas attention aux réactions des personnes stupides et insensées. Il s’agit simplement d’un geste entre deux amis qui célèbrent quelque chose. Nous allons savourer tout cela », a-t-il affirmé peu après sur une chaîne de télévision espagnole.
La controverse semble susceptible de persister dans un avenir proche, étant donné que les membres de l’équipe espagnole avaient déjà critiqué les méthodes « dictatoriales » au sein de leur encadrement avant le début de la compétition. De plus, le président lui-même est en difficulté : occupant son poste depuis 2018, Luis Rubiales fait face à des allégations selon lesquelles il aurait utilisé les fonds de sa fédération pour financer des événements privés.